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Au programme aujourd'hui, quatre heures de marche pour rallier l'oasis de Terjit. Cette destination, après cinq jours de désert, de sécheresse, nous fait tous rêver! Départ 6h, nous marchons dans le fond du canyon, entourés de falaises. Le sol est mou et se dérobe sous les pas. Dur...Une fois sur le plateau, nous découvrons une vraie "prairie" : un troupeau de chèvres, chameaux, broutent là sous le regard des nomades regroupés autour d'un puits - l'eau, source de vie - . Quelques kilomètres plus loin, cette vue magnifique: nous nous arrêterons en bas pour déjeuner, à l'ombre des acacias.
Arrivée en début d'après-midi dans le village de Terjit. "L'auberge" où nous dormirons est une palmeraie coincée dans une faille, avec une eau de source s'écoulant de la roche en permanence (buvable) : bruit étonnant de l'eau et de la rivière, après tout ce sable. Une fois nos affaires posées sous la grande tente (un matelas épais, des douches: quel luxe!), nous nous baladons autour de la palmeraie. Le désert reprend très vite ses droits dès que l'on s'éloigne un peu. Malheureusement, l'endroit est touristique et mal entretenu. Des poubelles, canettes, bouteilles vides traînent un peu partout. On se prend à regretter le désert, encore intact...
Dîner sous les palmes. L'eau attire les moustiques, notre guide nous assure que le paludisme n'existe pas dans cette région. Autour du thé à la menthe, il nous parle aussi de sa région, située au sud de la Mauritanie, près du fleuve Sénégal, beaucoup plus riche au niveau de la faune et de la flore. Cette région est encore délaissée des circuits touristiques, au grand regret de notre guide. Le tourisme est actuellement perçu comme une bénédiction pour la Mauritanie, qui permet de compenser la baisse de la pêche (la côte mauritannienne est une des plus poissonneuses) et celle de l'exploitation des minerais de fer. Notre guide espère aussi que le gouvernement saura maintenir la stabilité politique du pays, indispensable pour le tourisme; tirer les leçons des pays voisins : la Tunisie qui a perdu son esprit, son authenticité ; l'Algérie qui manque de stabilité; la Lybie qui multiplie les tracasseries policières ... (La Lybie était d'ailleurs notre première destination, mais l'aéroport de Sebha a été fermé, ce qui a annulé le trek ; d'où notre voyage en Mauritanie).
Ce soir, personne ne se résout à dormir dans les cases en dur et nous nous retrouvons à dormir encore une fois à la belle...l'habitude est prise, et tenace !